Aussi inattendu que cela puisse paraître, Donald Trump connaît une croissance continue dans les sondages d’intention de vote au sein de la communauté afro-américaine.
Un phénomène interpelle inattendu: Trump séduit l’électorat afro-américain, notamment masculin. Une surprise, d’autant plus que son adversaire démocrate, elle-même issue de cette minorité, bénéficie du soutien public de presque l’intégralité des artistes et sportifs afro-américains, piliers d’une “bien-pensance” militante.
Obama s’est mobilisé face à la menace
Ce soutien est renforcé par sa base politique, composée de fervents partisans de la culture woke, des mouvements BLM et même du couple Obama, icône de la gauche multiculturelle américaine.
Bien que Trump ait été considéré comme polarisant lors des élections de 2016 et 2020, il commence à attirer des voix au sein des minorités, principalement grâce à son discours axé sur la stabilité économique. Les résultats de son mandat précédent en matière de réduction du chômage, notamment au sein des communautés minoritaires, plaident en sa faveur. En effet, pour les classes moyennes cherchant à s’élever socialement, Trump séduit avec un discours populaire et pro-croissance, à une période où l’inflation reste une préoccupation majeure en Occident.
L’entrepreneur Trump plaît
Les entrepreneurs noirs, un groupe social en pleine expansion aux États-Unis, voient dans la politique fiscale de Trump et sa volonté de favoriser les jeunes entreprises un environnement compétitif propice à la réussite.
À cet égard, il convient de rappeler que, durant son mandat, le président Trump avait mis en place le programme des “Zones d’opportunités”, destiné à attirer des investissements privés dans les zones défavorisées, si nombreuses aux États-Unis.
Un autre facteur expliquant ce phénomène est la méfiance croissante des communautés envers le Parti démocrate, accusé de ne pas avoir suffisamment avancé sur les questions des droits civiques, de la santé ou de l’accès au logement. Le message adressé ici est clair : le vote noir n’est pas un acquis inconditionnel pour le parti des “Donkeys” (l’âne étant la mascotte des démocrates).
Le wokisme n’est plus porteur
Il est également important de noter que certaines valeurs ultra-libérales des démocrates se heurtent aux valeurs conservatrices partagées au sein de toutes les communautés. Ainsi, la prédominance des politiques sociales en faveur des droits LGBT+, des personnes transgenres et des courants wokistes entre en contradiction avec les valeurs prônées, chaque dimanche, dans les prêches des églises noires américaines. Ces dernières, jouant un rôle toujours plus central dans la communauté, trouvent en Trump, qui dénonce certains mouvements “extrêmes” comme étant “violents et destructeurs”, un écho auprès de la frange conservatrice afro-américaine.
S’il serait hâtif d’affirmer que Donald Trump a déjà conquis le vote des minorités, ce phénomène grandissant pourrait bien rebattre les cartes et faire la différence dans une élection qui s’annonce des plus serrées. Quant à savoir si cette tendance se confirmera sur le long terme… il reste peut-être ambitieux de franchir ce pas dès à présent.