Passez votre chemin : Moscou a démenti des informations selon lesquelles Poutine aurait secrètement félicité Donald Trump pour sa victoire. Dans les coulisses, les conseillers du futur président américain évoquent une rupture avec la politique de Biden vis-à-vis de Kiev.

Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a déclaré ce 7 novembre à la presse n’avoir « aucune connaissance » d’un quelconque message de félicitations de Vladimir Poutine à Donald Trump.

Selon le media russophone Verstka, si « les élites russes se distancient publiquement des élections américaines» , celles-ci féliciteraient « officieusement Trump pour sa victoire ». Le président russe, à en croire une source parlementaire de « haut rang » du média, l’aurait fait « par l’intermédiaire de connaissances ». Et non des moindres, puisque le message aurait été transmis par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, mais aussi par l’ancien président Dmitri Medvedev et les chefs des parlements Viatcheslav Volodine et Valentina Matvienko.

Les Etats-Unis : un pays toujours « hostile », selon Peskov

Le Kremlin a nié les rumeurs : « Nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans la guerre contre nous. »

Reste que Peskov n’a pas exclu la possibilité d’une conversation directe entre le dirigeant russe et son futur homologue américain avant l’investiture de celui-ci en janvier : « [Trump] a dit qu’il appellerait Poutine avant l’investiture. Ce sont ses propos, nous n’avons rien d’autre à dire pour l’instant », a poursuivi Peskov. Et d’ajouter qu’un tel appel n’était  « pas exclu ».

Peskov a de surcroît écarté la possibilité de voir un représentant russe à cette investiture.

La diplomatie russe a qualfié le 6 novembre la victoire de Trump de reflet du mécontentement populaire à l’égard de l’administration Biden. Moscou dénonce les positions anti-russes de l’élite américaine, estimant n’avoir « aucune illusion » quant à la capacité du président élu à changer la donne.

Zelensky bientôt contraint par Trump ?

L’élection de Donald Trump fait peser des incertitudes sur l’avenir de l’Ukraine, celui-ci ayant maintes fois répété être en mesure de résoudre ce conflit en 24 heures.

Le 6 novembre, le Wall Street Journal, citant des conseilleurs de Trump, a évoqué le rejet par Trump de poursuivre la politique de Joe Biden, et la recommandation de ses conseillers de geler le conflit, de sécuriser 20% du territoire ukrainien à Moscou et de suspendre le processus d’adhésion à l’OTAN de l’Ukraine… en échange d’un soutien militaire pour dissuader une nouvelle escalade avec la Russie.

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